Récompense, hommage et culture
- Le 2012-02-01
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Voici une actualité discrète qui pourtant nous vient du ministre de l’Éducation nationale en personne. Une actualité « langue et éducation » qui naturellement trouve sa place ici et que je vous livre dans ses grandes lignes.
Depuis hier et jusqu’à ce soir se tiennent à Paris, au lycée Louis-le-Grand, des « Rencontres autour des langues et cultures de l’Antiquité ». Le ministre y a annoncé la création d’un prix récompensant des initiatives créatives de professeurs de grec et de latin, afin de promouvoir ces enseignements en décrépitude dans les collèges et lycées français (plus d’infos sur http://veille-education.org/).
Ce prix portera le nom d’une femme à la fois illustre et méconnue : Jacqueline de Romilly, éminente spécialiste de la Grèce antique et, entre autres hauts faits, deuxième femme à avoir siégé à l’Académie française (à partir de 1988), après Marguerite Yourcenar. Cette grande dame s’est éteinte en décembre 2010 à l’âge de 97 ans, et « le plus bel hommage que nous pouvons lui rendre est de perpétuer la mémoire et l’esprit de son œuvre », a déclaré Luc Chatel. C’est là l’un des objectifs de ce nouveau prix, voulu par le ministre de l’Éducation nationale.
Quant à la question de l’utilité de l’enseignement de ces langues dans le secondaire, c’est là un débat dans lequel je ne me lance pas ici. J’ai « fait » du latin, je n’ai pas le sentiment qu’il m’en reste grand-chose, « techniquement parlant » – peut-être au moins mon goût intrinsèque pour l’étymologie –, mais je suis convaincue de l’intérêt intellectuel et culturel de l’apprentissage de ces langues anciennes, non seulement parce qu’elles sont porteuses d’histoire, des origines de notre civilisation, mais aussi parce qu’elles constituent le fondement de notre langue actuelle.
Ab origine fidelis
« Fidèle à ses origines. Ne pas oublier d’où l’on vient. »