Honneur, honorable, une histoire d'n

Les doubles consonnes sont un cauchemar de la langue française, avouons-le.

J’en ai déjà parlé ici avec les add et les aff, les deux r de nourrir et arrêter mais le seul à courir et arêtes... Bref, la double consonne est un sujet sans fin.

Prenons les mots de la même famille que « honneur ».

Honneur et déshonneur prennent 2 n, alors que tous les autres, construits sur le radical latin honor, n’en prennent qu’un seul !

Honorable, honorabilité, honorifique, honorer, déshonorer…

 

Retenons donc que tous les mots de la famille de « honneur » ne prennent qu’un seul n sauf lui-même qui, tout honorable qu’il soit, ne donne pas le bon exemple ! C’est le « déshonneur de l’honneur ! »

Cela étant, les mots honnête, honnêteté, honnêtement..., qui dérivent indirectement de l’honneur, suivent honnêtement, si j'ose dire, son exemple et prennent 2 n.

C’est à n’y rien comprendre mais c’est comme ça ! C'est une histoire de radical.

Retenons alors que :

les mots en honne prennent 2 n,

les mots en hono n’en prennent qu’un.

 

Et les mots en honi ? Aïe, non, là, c’est 2 n pour honnir, alors que TOUS les mots de la langue française (sans exception, pour une fois) commençant par on + voyelle (sans le h donc) ne prennent qu’un seule et unique n :

Onéreux, onirique, onomatopée…

 

Allez, assez de n pour aujourd'hui, ou vous allez me honnir...

 

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