L’an mil ou l’an mille ?
Mille est un adjectif numéral cardinal INVARIABLE en toutes circonstances :
Cent-vingt-mille*
Mille-deux-cents
Quatre-mille-quatre-cent-deux
Des mille et des cents
Des millefeuilles
Je le reconnaitrais entre mille
Je vous le donne en mille
Mille une pages (exactement 1 001)
Mille et une aventures (de très nombreuses aventures)
Les Mille et Une Nuits
À noter que :
Lorsqu’il est suivi d’un ou de plusieurs autres nombres, on peut lui retrancher la dernière syllabe, et donc écrire mil.
Cette règle s’applique en particulier et surtout aux dates postérieures à Jésus-Christ. Pour les dates avant notre ère, il convient de garder mille. Mais, mil étant exclusivement singulier (il ne peut être multiplié), il est réservé aux dates comprises entre 1001 et 1999 (mais on trouve aussi couramment l’an mil).
Ainsi :
L’an mil-quatre-cent-quatre-vingt-douze / l’an mille-quatre-cent-quatre-vingt-douze
L’an mil-sept-cent-quatre-vingt-neuf / l’an mille-sept-cent-quatre-vingt-neuf
L’an mille-trente avant Jésus-Christ
L’an deux-mille
L’an deux-mille-vingt-deux
*J’ai fait le choix ici d’appliquer la recommandation de la nouvelle orthographe de 1990, à savoir de mettre des traits d’union à tous les adjectifs numéraux et non pas seulement pour les nombres inférieurs à cent. Toutefois, ces traits d’union ne sont pas obligatoires puisque l’ancienne graphie reste pareillement licite.
Références :
Dictionnaire Hachette des difficultés du français, 1996, J.-Y. Dournon, Hachette,
Dictionnaire d’orthographe, 2002, A. Jouette, Le Robert
Dictionnaire de l’Académie française, 9e édition